Il y a 3000 ans avant J.C, les égyptiens et les indiens pratiquaient déjà la rhinoplastie. Ailleurs, à l’ère byzantine, un siècle après J.C, à l’ère byzantine, on observait au sein de la population, des opérations de correction des paupières que l’on nomme aujourd’hui la blépharoplastie. Des interventions dont notre époque semble réclamer le mérite tant elle en parle fièrement. Et pourtant, si on peut parler de blépharoplastie médicale, c’est parce que des Anciens ont précédé nos pas dans l’œuvre de remodelage des corps.
Réparer les corps mutilés
La chirurgie à ses origines, égyptiennes ou grecques, demeure essentiellement réparatrice comme cela a été d’ailleurs le cas après la 1ère Guerre mondiale. Après l’interdiction de l’Eglise de manipuler les corps, les victimes de guerre redonnent aux chirurgiens l’occasion de réparer les corps, de les remodeler. On parle avec la guerre de 1914-1918, de la chirurgie des « gueules cassées » pour désigner ces opérations visant à refaçonner les corps mutilés par les armes de guerre, notamment les blessures à la face. C’est d’ailleurs à la faveur de ces blessés de guerre qu’est née la chirurgie maxillo-faciale.
Remodeler, rendre le corps beau
Si l’objectif de beauté n’était pas visé au cours de ces années qui ont suivi la première guerre, la chirurgie va petit à petit, non pas se détourner de la reconstruction des corps, mais envisager l’idée que certaines imperfections physiques, bien que congénitales, peuvent constituer un handicap psychologique et social pour de nombreuses personnes. C’est ainsi que l’esthétique va accompagner désormais la chirurgie du corps. On parlera de chirurgie esthétique Tunisie pour marquer la différence avec la chirurgie réparatrice. Car le but ici, c’est d’améliorer la silhouette, de la rendre plus attrayante, de corriger une disgrâce pour donner au corps la beauté qui devrait être la sienne.
Remodeler le corps sans douleur
Les nouvelles technologies se sont introduites dans la chirurgie esthétique comme dans divers autres domaines, permettant ainsi de réaliser avec moins de temps, moins de complications, plus de sécurité et de meilleurs résultats de nombreuses interventions de chirurgie esthétique et ce, sans incision la plupart du temps. On parle davantage de médecine esthétique ainsi qu’on peut le constater dans l’évolution de la chirurgie esthétique en Tunisie.
Changer de corps
Seulement, si on peut apprécier une telle évolution, on peut aussi redouter le fait que certains patients de même que certains chirurgiens ne se fixent plus de limites. Devenus accros à la chirurgie esthétique, c’est complètement à une défiguration que d’autres patients se laissent aller, avec la complicité de chirurgiens véreux qui invoquent le « droit du patient », sa « liberté » pour réaliser leurs plus vils expériences.
Si hier, la chirurgie permettait de réparer, de rendre beau, aujourd’hui elle permet de changer d’apparence, de visage… de devenir un autre.